Le Silence rouge

Ceci est le texte du premier post de blog.

Il n’y avait plus de vent sur Mars. Juste un silence rouge, épais comme du sang coagulé. Kaël s’était réveillé seul, encore une fois. Le module de survie grésillait dans un coin, ses panneaux solaires à moitié ensevelis sous la poussière martienne. L’IA du vaisseau avait cessé de répondre depuis trois jours. Et les autres… les autres étaient morts ou partis.

À vingt-cinq ans, Kaël n’était ni soldat, ni ingénieur. Il n’était pas censé survivre. Il n’était même pas censé être là. Il avait été sélectionné pour ses aptitudes mentales, pour sa capacité à absorber des protocoles complexes et les exécuter sans faille. Mais personne ne l’avait préparé à l’abandon.

Il en était venu à croire que Mars elle-même le testait. Pas la planète, mais quelque chose en elle. Une conscience. Une volonté.

Et dans ce désert rouge, il cherchait un coach. Pas un entraîneur physique. Pas un psychologue. Quelqu’un — ou quelque chose — capable de le transformer. De faire de lui un guerrier, un stratège, un survivant. Un Meta-Homme.

Il avait entendu parler d’un ancien programme, classé secret, abandonné après la guerre des colonies. Un mentor virtuel, conçu pour former les élites martiennes. On l’appelait Orion.

Kaël se leva, ajusta son masque à oxygène, et marcha vers le nord. Là où les cartes montraient une anomalie. Là où, disait-on, Orion dormait encore.